« J’en sais qui croient que la haine s’apaise ;
Mais non ! L’oubli n’entre pas dans nos cœurs !
Trop de sol manque à la terre française,
Les conquérants ont été trop vainqueurs !
L’honneur, le sang, on a tout à reprendre…
Par quels moyens ? D’autres vous le diront.
Moi, c’est l’ardeur que je voudrais vous rendre,
Je ne suis, moi, qu’un sonneur de clairon.
Je vis les yeux baissés comme un bœuf au labour,
Je vais rêvant à notre France entière,
Des murs de Metz au clocher de Strasbourg,
Depuis dix ans j’ai commencé ce rêve,
Tout le traverse et rien ne l’interrompt,
Dieu veuille un jour qu’un grand Français l’achève !
Je ne suis, moi, qu’un sonneur de clairon ».
"Le clairon", Chants du soldat
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